Les décalages du calendrier liturgique sont déstabilisants. Nous profitons de ce 14 septembre pour célébrer à l’unisson la fête glorieuse de la Sainte Croix.

La Croix demande à être préparée au changement.

Cette fête tombe au début de l’année liturgique et vient nous rappeler qu’il ne sert à rien de suivre le calendrier liturgique si nous ne sommes pas prêts à être transformés.

Le rite n’est pas une succession de fêtes à célébrer selon les bonnes dates et les bonnes règles formelles acquises au fil du temps. Il est le moyen de changer : le rite est fait pour passer du monde terrestre au monde céleste.

Si nous pratiquons le rite liturgique en restant accrochés à nos objectifs temporels, nous utilisons le rite à des fins contraires. Il n’a pas été créé pour nous conforter dans la temporalité mais pour nous permettre de percer la couche terrestre et nous éclairer sur les vrais objectifs de l’homme qui sont d’être habités par l’Esprit Saint.

Le rite liturgique est la partition écrite par l’Esprit Saint. En pratiquant le rite liturgique (même si nous ne le comprenons pas car il ne s’adresse pas exclusivement à la raison), nous avons la possibilité avec un cœur pur de participer à la Divinité.

C’est pourquoi, au-delà des cultures, le rite est considéré par l’église orthodoxe comme non modifiable car l’œuvre du Créateur par Son Souffle au cœur de la créature. (Qui se permettrait de modifier les œuvres de Bach ?)

Nous devons le pratiquer et nous en nourrir pour avoir les réponses au ressenti de la Présence de Dieu en nous.

Le rite est le passage de l’humain vers le Divin auquel la Sainte Croix nous amène.