Le dessin

Etude du dessin à la session « icônes » d’Arcachon du 25 au 28 février 2016

La pratique du dessin est essentielle pour matérialiser le sujet représenté. De nombreux ateliers d’icônes pensent que le travail de la peinture d’icônes consiste exclusivement dans la reproduction des icônes. Cela est totalement faux. Le travail de l’iconographie consiste à « rendre présent » l’invisible devenu visible et non reproduire (au sens de simplement « copier ») l’image qui en a été faite. Bien entendu, les modèles anciens doivent être utilisés comme modèles et références pour le travail du dessin mais pas pour celui de la réalisation d’une icône. Une icône est une œuvre unique et universelle* née de la Révélation.. Elle est « non faites de main d’homme », c’est-à-dire qu’elle dépasse la maîtrise de l’homme. C’est en cela qu’elle est sacrée. Tous les livres d’apprentissage de l’icône ne sont que des parodies du vrai apprentissage de la peinture de l’icône qui ne peut se faire que par filiation dans la continuité de l’action apostolique de l’Eglise. Les ateliers qui enseignent doivent être reconnus par la conscience historique de l’Eglise. Il est très dangereux pour la crédibilité du message iconographique de laisser n’importe qui ouvrir un atelier d’icônes comme l’on ouvrirait un atelier d’art. C’est comme si tout le monde pouvait ouvrir un séminaire en son propre nom, cela n’a pas de sens. Parfois, les évêques ont besoin de l’appui de fidèles éclairés pour les aider à ne pas caussionner certaines personnes. Il faut se sentir solidaire dans la transmission de cette responsabilité liturgique. Nous faisons un effort dans notre atelier pour lutter contre les déviances, comme St Jean Damascène la fait en son temps. L’orthodoxie n’est pas la dénomination d’une partie de l’église, elle est la traduction du langage véridique du témoignage de la foi une, sainte, catholique et apostolique.

* en ce sens toute création iconographique doit répondre à certaines règles qui ne dépendent pas d’une personne en particulier mais d’un langage issu de la Tradition. De nombreuses icônes rendent une interprétation « unique » mais plus « universelle » ou au contraire « universelle » mais plus « unique ». La création de nouvelles interprétations doivent être réalisées dans l’unité des chrétiens, dans un langage oecuménique et eschatologique sans tenir compte d’un élément en particulier (même si cela est le fruit de la pensée d’un théologien) qui pourrait compromettre l’universalité du langage.

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