Exprimer ses idéaux a toujours été l’apanage de l’écriture !
Nous prenons conscience, avec le drame qui a touché « Charlie Hebdo », que l’image a autant de force que la parole. Un petit dessin peut faire exécuter 13 personnes et en rassembler 4 milions d’autres (sans parler des chefs d’état) ! Alors, nous autres, peintres d’icônes, devons prendre conscience de la valeur et de la force de notre engagement ! Peindre une icône n’est surtout pas faire un décor pieu et religieux : c’est affirmer la résurrection de la chair ! C’est pourquoi, le fait de peindre une icône est un acte politique en soit : Nous ne confessons pas notre appartenance aux seules réalités temporelles mais aux réalités qui dépassent l’entendement : Celles de la confession de la résurrection de la chair ! « Folie pour les grecs, scandale pour les juifs » !
« Alors que les Juifs demandent des signes et que les Grecs sont en quête de sagesse, nous proclamons, nous, un Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, Juifs et Grecs, c’est le Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. » (1 Co, 22-25)