Iconographie et Vérité

esquisse en cours de la fresque de l’enclos St Jean à Avignon

Nous ne pouvons, quand nous peignions des icônes, séparer la dimension personnelle du travail de la dimension universelle.

Depuis la nuit des temps, les iconographes n’ont pas été des copistes mais des interprètes.

Ils ne contentaient pas de copier des modèles anciens, mais de s’inspirer de la Révélation à sa Source.

Ceci les obligeait, afin de réaliser une icône, à se plonger dans les profondeur de la prière.

Cette attitude a protégé l’icône d’une dévalorisation et dépréciation de sa nature même.

Il est insensé, à notre époque, de croire peindre des icônes quand on en réalise seulement des copies !

Bon nombre d’ateliers pratiquent cette méthode, confondant « iconographie » et « travaux pratiques ». Il est évidemment plus satisfaisant sur le plan matériel (mais l’Eglise est-elle seulement une réalité matérielle ?) de réaliser une icône en une semaine que de seulement en entrevoir la vision. Comment peut-on faire croire aux gens qu’ils peuvent peindre une icône en une semaine sans jamais (ou très peu) y avoir été initiés auparavant ? Comment peut on peindre une icône sans avoir appris à dessiner (sans copier) ? Ceci est une imposture des temps moderne. De cette manière, nous vendons un produit qui correspond à une demande sans prendre le temps de former les personnes en profondeur.

Vos témoignages

  • Francisca 11 mars 2015 01:51

    Merci. c’est très vrai ce que vous avez écrit. Et c’est plus vrai et Beau l’image du Christ de votre esquisse. Mais parfois- comme moi- essayer de copier, c’est un chemin de recherche a la prière, de recherche de Dieu, sans être iconographe…

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