Le Carême

LE CAREME

Au jour d’aujourd’hui, en Occident, si vous interrogez un chrétien sur sa foi, il vous répondra presque toujours « Je crois en Dieu, oui. Je suis chrétien de part mon baptème, mais je ne pratique pas ». Non ! il ne pratique pas…

Mais qu’est-ce donc que ce terme si pratique que l’on utilise à tout bout de champ, tant pour ce qui y est d’aller à l’Eglise que pour tous les sports : on pratique le tennis, la natation, et le dimanche matin le footing pour transpirer un bon coup, la tête baissée et les oreilles branchées sur un poste de radio. Et on court, on court, on court…Vers quoi et pourquoi faire ? Vers rien, seulement pour maintenir son corps en forme, pour garder la ligne…

Pour le chrétien sans Eglise le CAREME n’a plus de sens. Et l’Eglise elle-même, insiste-t-elle suffisamment sur son importance ? Les médias ne manquent pas de signaler le Ramadan lorsque arrive celui-ci pour le monde musulman, mais le Carême des chrétiens, lui, passe souvent sous silence, et donc inaperçu, inexistant. Normal ? Oui, normal ! Le chrétien est si peu démonstratif de sa croyance qu’il en devient complètement tiède, et tout cela parce qu’il ne pratique plus…

Mais pour moi, personnellement, qu’est-ce que le Carême ? Il est avant tout un commandement divin (Gn2,16-17). Jésus-Christ lui-m^me a jeuné durant quarante jours (Mt 4,2). « Mon » Carême consiste à suivre au mieux son exemple, dans la limite de mes forces physiques, car je sais qu’ainsi je serai plus vigilante à accomplir le bien autour de moi et à partager, à combattre aussi spirituellement toute tentation, à devenir « léger de corps et d’esprit » autrement qu’en faisant des exercices physiques.

L’Eglise a institué plusieurs carêmes en souvenir de la Passion du Sauveur les mercredis et les vendredis, mais le plus important est le carême qui nous prépare à Pâques, qui est appelé le Grand Carême, et qui dure quarante jours durant lesquels il nous est demandé de nous consacrer davantage à la prière, à éviter les mondanités et « les paroles faciles », de nous nourrir modérément en évitant tout produit de provenance animale (tant la viande que les produits laitiers ou les œufs). Donc à être sobre en tout, en demandant instamment l’aide d’En-Haut pour y parvenir, car je sais que par moi-même je ne peux rien.

Ce travail sur soi-même est une sorte de méditation sur ses mauvaises habitudes, une révision de son comportement et de ses manquements, une remise en question de sa personne : en faite, dans ce passage de l’hiver au printemps, une vraie cure de jouvence qui nous mène à la Résurrection !

Ludmilla

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