Fête des morts ou des vivants ?
L’ampleur que prend cette cérémonie nous rappelle que la société occidentale n’est pas « athée » au sens profond du terme. Elle a mis de côté les pratiques religieuses mais elle ne sait toujours pas comment se situer face à la mort.
Elle veut nous faire croire (ou se faire croire à elle même) que le destin de l’homme se réalise dans le confort matériel mais qu’advient-il quand survient la mort ? Est-ce la fin de toute chose ?
La pratique de la fête d’Halloween luit permet de stigmatiser ce vide en remplissant la mort (l’Hadès) par la célébration même de celle-ci. Comble du paroxysme, en engloutissant dans ses entrailles le néant elle en fait un évènement commerciale qu’elle peut à nouveau digérer en l’effaçant dans son ivresse boulimique.
Notre petite chapelle de Tous les Saints (fête véritable de la Toussaint) située au pied du Vercors semble bien seule au milieu de ce charnel vacarme.
Dans le silence et la solitude, elle n’en est pas moins remplie de la communion des Saints. Invisibles à nos yeux, ils n’en sont pas pour autant absents.
Elle est comme une « base militaire » des amoureux de Dieu qui continue d’intercéder pour la réunification du Ciel et de la Terre !